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COMMEMORATION DU 11 NOVEMBRE
Discours du Maire;
Au nom du conseil municipal je vous remercie de votre présence qui témoigne de l’attachement que vous portez aux valeurs fondatrices de la République Française.
Je salue la présence de Mélanie et d’Alexandre qui représentent le centre de secours de Durban. Le 05 aout, vous avez combattu avec plus de 1000 sapeurs-pompiers venus de toute la France cet immense incendie qui a ravagé nos Corbières. C’est grâce à vous que le feu a été contenu et Saint Jean épargné… Merci de transmettre toute notre considération à l’ensemble du corps des sapeurs-pompiers pour votre engagement pour notre territoire et nos concitoyens…
Comme il est de coutume, je vais donner lecture du message de Madame Catherine VAUTRIN, ministre des Armées, et de Madame Alice RUFO, ministre déléguée auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants.
Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix.
C’était il y a 107 ans. Au fracas des armes succédait le silence des plaines dévastées de Champagne, des vallées de la Meuse, des forêts d’Argonne.
Ce silence portait le poids immense de ceux qui étaient morts, durant quatre années, dans les grandes batailles, couchés dessus le sol ou ensevelis sous la boue.
Un million quatre cent mille soldats « tombés au champ d’honneur », autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin.
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Chaque année, devant les monuments de nos communes, les générations se rejoignent.
Unis dans cette mémoire, nous rendons visible l’idéal qui nous tient debout, le sens que nous avons donné à notre histoire, le projet collectif que nous poursuivons par-delà les tragédies. « Construire un ordre tel que la liberté, la sécurité et la dignité de chacun y soient garanties », selon les mots du général de Gaulle en 1941. Ce projet porte un nom : la République.
La République a donné à chaque soldat mort pour la France, aussi anonyme soit-il, d’être honoré à la place la plus élevée : celle qu’occupe la tombe du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe.
En lui s’incarne le sacrifice de tous les morts pour la France, d’hier et d’aujourd’hui, jusqu’à ceux qui, loin de chez eux, sont tombés en Indochine, en Algérie, dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan, au Levant.
En lui se mêlent leurs visages venus de tous horizons. Ceux des fusiliers marins bretons et des tirailleurs sénégalais, unis dans le même héroïsme à Dixmude. Ceux tombés à Verdun et sur les plages de Provence. Ceux des francs-tireurs et partisans, et des résistants du réseau Alliance. Ceux de ces combattants venus d’Afrique, du Pacifique, des Amériques et d’Asie, qui reposent désormais dans le sol de France, sous les croissants, les étoiles, ou les croix des carrés militaires. Ceux des incorporés de force alsaciens et mosellans, pris dans le drame intime de leur conscience. Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas.
Sur ce soldat de tous les âges et de toutes les origines, la flamme du souvenir ne s’est jamais éteinte.
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Il y a cent ans, en 1925, était organisé aux Invalides le premier atelier de confection du Bleuet de France. Devenue le symbole de la solidarité avec le monde combattant, cette petite fleur qui poussait dans les tranchées témoigne de la force d’âme de la Nation.
Force d’âme qu’ont rappelé les commémorations du 80e anniversaire des débarquements, de la Libération et de la Victoire, dans une époque, la nôtre, où nous réapprenons que la guerre est possible.
Assistant depuis Londres au péril qui pesait sur la survie même de la France, la philosophe Simone Weil offrait en 1942 une définition du patriotisme que chacun peut faire sienne : « le sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable ».
Ce patriotisme demeure une nécessité vitale. Marc Bloch, « l’homme des Lumières dans l’armée des ombres », en incarna l’exemple. Son entrée au Panthéon le 16 juin prochain, décidée par le Président de la République, rappelle que l’esprit de défaite est toujours un poison mortel.
La flamme qui l’animait fut une invincible espérance, l’espérance de ceux qui ont décidé d’être forts pour protéger ce qui est juste.
Cette espérance que symbolisaient déjà dans le ciel de Reims, le 11 novembre 1918, les tours restées debout de la cathédrale martyre. Le 8 juillet 1962, sous ses voûtes reconstruites, était scellée la réconciliation franco-allemande, pour que l’Europe vive libre et en paix.
Car là sera toujours l’espérance de la France, fidèle au sacrifice de ses anciens, à ses valeurs et à ses promesses, consciente de sa vocation universelle au service de la paix.
Cent sept ans ont passé depuis cette journée historique du 11 novembre 1918 au Palais Bourbon, où Georges Clémenceau a lu les conditions de l’armistice, il a salué le retour de l’Alsace et la Lorraine et a rendu hommage à la Nation. Depuis, dans chaque ville, chaque village de France, un monument porte les noms de ceux qui sont tombés au champ d’honneur. Ces noms ne sont pas de simples lettres gravées dans la pierre : ils sont le témoignage d’une jeunesse qui a cru en son pays, d’hommes qui ont affronté la peur pour défendre la liberté.
Lecture par les enfants des noms sur le monument...Morts pour la France
Aujourd’hui, en nous rassemblant, nous faisons bien plus qu’un devoir de mémoire : nous renouvelons un engagement. Celui de ne jamais laisser l’oubli effacer les visages, les voix et les destins de ceux qui ont donné leur vie.
Le 11 novembre est aussi un appel adressé à la jeunesse. Un appel à comprendre que la paix n’est jamais acquise, qu’elle se construit chaque jour, par le respect, le dialogue et la fraternité.
Être jeune aujourd’hui, c’est hériter d’un passé parfois douloureux, mais c’est aussi avoir le pouvoir d’écrire l’avenir différemment. C’est refuser la haine et l’indifférence, pour leur préférer l’écoute, la solidarité et l’engagement.
La jeunesse d’hier a défendu la liberté les armes à la main ; la jeunesse d’aujourd’hui doit la préserver par la parole, par la culture, par la tolérance et par l’action. Elle est la gardienne d’une paix fragile, mais précieuse, construite sur les ruines d’un siècle de conflits.
Que cette journée soit donc à la fois un moment de recueillement en hommage à tous les morts pour la France et un message d’espérance pour les générations futures.
En ce jour de 11 novembre il me paraît important de rappeler les principes fondamentaux de notre République, ces principes que nous devons transmettre à notre entourage et à nos enfants.
« Liberté Égalité Fraternité »
Vive la République vive la France
En mémoire de nos soldats morts pour la France je vous invite à respecter une minute de silence. Marseillaise
Mis en ligne le 15/11/25




